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La garde à vue, premier rouage de la machine à condamner
publié le 8 mai par Tapage
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La garde à vue est une mesure privative de liberté prise lors d’une enquête judiciaire : les personnes suspectées d’avoir commis une infraction peuvent être détenues pendant 24 heures renouvelables dans les commissariats ou les gendarmeries, jusqu’à 96 heures en matière de trafic de stupéfiants. Cette phase policière qui précède l’audience est utilisée de manière massive : en 2023, plus de 800 000 gardes à vue ont eu lieu en France.
Outre les atteintes ordinaires aux droits de la défense et à la dignité humaine, les gardes à vue sont de plus en plus souvent utilisées pour empêcher les militant⋅es de participer aux mouvements sociaux.
On en parle dans cette émission avec Ana Pich, autrice d’un livre sur le sujet, et Kilian, qui nous a raconté ses (...)
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Ne pas donner asile. Épisode 2
publié le 28 mars par Tapage
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Les exilé⋅es face à la suspicion de la Cour nationale du droit d’asile
Tapage s’intéresse à la question du droit d’asile dans une émission en deux épisodes. Dans ce second volet, on parle de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), devant laquelle les personnes à qui l’Ofpra a refusé le statut de réfugié⋅e peuvent déposer un recours. Alors qu’elle siégeait jusque-là exclusivement à Montreuil, la CNDA a ouvert des chambres à Toulouse, Nancy, Lyon et Bordeaux à l’automne 2024. L’occasion de nous rendre dans une de ces audiences pour observer comment sont (mal)traitées les personnes qui ont fui leur pays pour demander l’asile en France.
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Ne pas donner asile. Épisode 1
publié le 18 février par Tapage
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De la protection des réfugié⋅es à la protection de l’ordre public
Depuis l’automne 2024, la Cour nationale du droit d’asile a ouvert des chambres territoriales dans plusieurs grandes villes de France – dont Toulouse –, alors qu’elle siégeait jusque-là exclusivement à Montreuil. L’occasion pour Tapage de s’intéresser à la question du droit d’asile dans une émission en deux épisodes.
Ce premier volet aborde l’histoire du droit d’asile – depuis la signature de la convention de Genève en 1951 – et de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui est chargé d’étudier les demandes et d’accorder – ou non – le statut de réfugié⋅e. On a interrogé Karine Parrot, autrice de Carte blanche : l’État contre les étrangers et membre du Gisti(...)
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Turquie : une justice au service de l’ordre
publié le 29 novembre 2024 par Tapage
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Dans cette émission, on accueille Zeynep, militante communiste et décoloniale, pour parler de la justice en Turquie. On évoquera ensemble les différents moments de son évolution : depuis les cours de sûreté militaires des années 1990, au durcissement du régime présidentiel d’Erdogan à partir de 2016, en passant par les aménagements effectués dans les années 2000, au moment où la Turquie voulait encore intégrer l’Europe. Au-delà de ces changements considérables, la justice turque a toujours été un outil au service du pouvoir, réprimant les militant⋅es kurdes, mais aussi tout type d’opposition, qu’elle soit syndicale, sociale ou politique. On verra notamment que la lutte antiterroriste, qui constitue déjà depuis plusieurs décennies (...)
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Justice coloniale en Kanaky. Entretien avec Louise Chauchat, avocate de trois militant⋅es indépendantistes de la CCAT
publié le 3 novembre 2024 par Tapage
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En Kanaky Nouvelle-Calédonie, l’institution judiciaire a accompagné la répression militaire des révoltes qui ont commencé en mai dernier. Trois mois après le début des événements, le procureur de la République de Nouméa annonçait plus de 2000 gardes à vue, 238 comparutions immédiates et 196 incarcérations.
Louise Chauchat, qui défend Brenda Wanabo-Ipeze, Joël Tjibaou et Guillaume Vama, trois militant⋅es de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), nous parle de la lourdeur des peines, des plaidoiries problématiques de certain⋅es avocat⋅es, de l’envoi en détention provisoire de militant⋅es indépendantistes (en métropole pour certain⋅es d’entre eux et elles), de la demande de dépaysement du dossier.
Au-delà de la répression de la (...) -
Enfermer pour protéger, enfermer pour soigner : les troubles psychiques en audience
publié le 10 octobre 2024 par Tapage
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De nombreuses personnes atteintes de troubles mentaux sont envoyées en prison après avoir été jugées en comparution immédiate. À travers deux récits d’audience, on revient sur cette question, qui croise la notion problématique de « dangerosité », la présence – ou non – d’expertise psychiatrique dans le dossier et l’illusion des magistrats que la prison peut être un lieu de soin.
Ressources évoquées dans l’émission :
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Deux chroniques de La Sellette : « Protéger la société » et « On n’est pas au spectacle ». (Sur la question de l’expertise psychiatrique, on peut aussi écouter « Expertiser pour mieux enfermer ».)
L’intervention de Cyrille Canetti est tiré de « Santé mentale et politique criminelle », conférence de présentation du no 44 de la revue Archives de politique criminelle, disponible sur YouTube.