Vernissage le 6 octobre à 18h30
Plus rien n’a de sens, pas même les heures qui passent comme des perles de jour
Le temps n’a vraiment aucune valeur, je le comprends tout juste
Si peu de choses en ont vraiment et elles n’ont pas de nom
Je ne sais même plus voir à force de renier le sommeil pour trop vivre
Mes mains tachées ont trop voulu attraper ce vide
Pensant qu’avec des mots on pourrait le tenir en vol
Junkie des lubies qui finalement ont la couleur de la cendre
Mes yeux luisant et ces paupières fuyantes ont eu raison de la beauté
Sublimés par leur fonction, myopes
Prétention du poète à la muse absente
Cynique, désabusé tellement les limites sont devenues l’ombre d’un cadavre
Charogne qui s’entête pourtant à respirer
Instinct de survie amoureux de son cancer
Crever lentement et surtout éveillé pour mieux vibrer
Chaque seconde comme une aiguille
Vaccin au bout de la route, unique frontière qui se rapproche
À quand le goût de l’indifférence nue ?
Ivresse dégoulinante rompant les chaînes qu’il ne faut pas
Démon pour se rassurer mais plutôt reflet insupportable
La vérité par tous les pores, peau morte fantasmée car l’homme ne mue pas
Les cicatrices témoignent et cette imperfection demeure
Chaque seconde comme un grain de sable
Toujours plus près de l’abîme aux airs d’oasis
Un pas qui précède mille jumeaux sur les sentiers
Toutes directions
Qu’on le veuille ou non, qu’on peine à l’accepter, on avance
Poumons en plein, quoi qu’on fasse, même immobile
Le monde est le jouet de la quatrième dimension
Et nous rien de moins que des excroissances indignes
Fils de l’instant liquide insignifiant devant le vaisseau terrestre
Un fragment de son histoire qu’on ne s’approprie que dans la tête
Et qu’on imprime pour avoir bonne conscience, sur les murs
Dans les livres, tatoués à force de moisissures...
Vernissage le vendredi 6 octobre à 18h30
Le silence est comme le prisme, ce qu’est le blanc pour la couleur
Tant de mélodies qui résonnent entre les oreilles du lecteur de partitions
Pureté de l’espoir quand on est encore libre et quand choisir est au futur
J’aurais préféré ce périlleux soupir à toute la poésie du monde
Et troqué sans regrets ma plume contre un voyage au pays suspendu
À force de le porter comme un masque, je suis devenue cynique
Ça ne m’amuse presque plus, mais alors que reste-t-il ?
Ma patience sans limite ne peut plus faire diversion