Avec Nicolas Copernic, il y a 500 ans la conscience de la perception du monde, de la terre, en prend un sacré coup. Aujourd’hui dire que notre planète est plate, qu’elle est au centre du monde, que tous les astres tournent autour d’elle, est perçu comme une stupidité. Pourtant au temps de Copernic on n’hésitait pas à jeter dans les bûchers les hérétiques qui pensaient différemment. La conscience de notre monde, de la place de l’homme et de la femme dans l’univers n’a cessée d’évoluer et de fluctuer. La science, les découvertes, les inventions ont repoussées les limites de notre conscience de notre propre environnement.
Mais cette idée de « centralité » de notre espèce, à la vie dure ! Superstitions, religions, sectes veulent toujours en 2013 nous faire croire que nous somme toujours le centre de quelque chose et le passage obligé de tous les évènements de l’univers. L’homme créa des dieux, un dieu pour démontrer que sa vie ne s’arrêtait pas à son « enveloppe mortelle », qu’il existait une vie après la mort., que le temps lui appartenait, et qu’il était différent des autres animaux ! Il créa aussi des mondes imaginaires, fantasques, des paradis, des enfers, des purgatoires, des anges, des diables, des fins du monde, la mort, sans se douter que tous ces phénomènes se produisaient dans sa tête. Ce n’est que récemment que l’homme a pris conscience que son cerveau était le « centre nerveux » de ses émotions, de sa conscience, de son imagination et de ses rêves. Auparavant, comme le constat « que la terre était plate, parce qu’il ne tombait jamais (sur le plat), il avait défini que le centre de l’homme était le cour, son muscle cardiaque. C’est un peu normal les sensations on les perçoit dans notre poitrine, nos palpitations augmentent avec le stresse, la joie, alors que notre cerveau est silencieux, indolore., et pourtant !
Il serait temps de bousculer nos certitudes, nos normalités figées par les consciences « préhistoriques et fossilisées » que constituent les religions et les dogmes, où seule la conscience morale, voir capitaliste a une valeur. Il serait temps en 2013 de redessiner les cartes du monde, ni dans leur horizontalité, ni dans leur verticalité, mais dans leurs dimensions conscientes.
S’il y a une question déterminante aujourd’hui c’est de comprendre la nature de notre conscience, sa raison ? Le développement de la conscience est-il un phénomène universel ou une aberration dans l’univers ? L’univers possède t’il la conscience ? Existe-t-il sans elle ? Prendre quelques minutes de réflexion sur des questions tel que l’éternité, ce n’est vraiment pas cher payé au regard de notre vie d’humain ! Je ne prétends pas apporter tel ou tel vérité, je ne suis pas un gourou ! L’exposition que je présente dans les locaux de la radio canalsud, est une amorce d’une réflexion plus globale sur la notion de conscience, d’un livre en préparation, de « galeries sous les étoiles », d’un mouvement plus large., si d’autres consciences veulent aussi y contribuer ? Cette exposition est évolutive dans le temps et l’espace et sera suivi par d’autres, avec de nouvelles oeuvres qui la complèteront.
Plasticien de la conscience, je ne sais pas ! J’essaye juste de lire modestement le grand livre de la nature, où tout est indiqué. C’est par mon travail d’artiste créateur avec la matière, la couleur, la lumière, que je perçois « les champs magnétiques », « les champs d’énergies ». Le visible et l’invisible nous sont perçus avec notre propre niveau de conscience. Le courant électrique a toujours existé., mais c’est pourtant que très récemment, à l’échelle de l’homme, que nous le maîtrisons et l’utilisons. La période de la découverte du feu et son utilisation ont été plus long ! La conscience existe là où il y a de la « cervelle fraîche », là où vivent des êtres vivants évolués, évoluant avec le temps. Ce que nous ne percevons pas aujourd’hui, nous le percevrons demain ? Le règne animal possède aussi une conscience, mais sommes nous si éloigné de lui ? Sommes nous encore et simplement que des « animaux conscients » perdus au fin fond des galaxies et du cosmos ? Le vertige des immensités et du questionnement a vite fait place au déni des limites de notre propre existence.
Si l’homme a troqué et posé ses habits en peau de bête, pour les costumes des villes, la question fondamentale est de savoir pourquoi nous avons une conscience, a-t-elle une raison, une fonction ? Il semble bien pourtant que ce serait celle du développement harmonieux de l’homme et de la nature, de son développement dans le système solaire et au-delà. L’essai que je prépare (livre) veut faire le tour de la question en abordant la naissance, la genèse de la conscience, jusqu’au cerveau planétaire.
Deux types d’oeuvres sont présentés pour cette exposition dans les locaux de la radio canalsud :
– les panneaux d’indication sur la conscience (et leurs petits bonhommes philosophes)
– des ouvres de déstructuration / reconstruction du réel
J’ai intitulé cette exposition sur la conscience « dans la tête de ma voisine ».
Imaginons une époque proche où la greffe du cerveau soit possible !...
Jean-Luc Zwenger