Tous les jours une heure à une heure.
Croyez-vous que nous partons par plaisir ?
– Que nous quittons notre pays de gaieté de cœur ?
– La ville, l’école, la maison ?
– Les voisins.
– Les gens qui nous reconnaissaient sans nous connaître.
– Ceux à qui nous disions bonjour.
– Ce qui fait l’habitude.
– Les sourires.
– Les trajets quotidiens.
– Les magasins, les commerçants, les courses.
– Le journal dans la langue que nous parlions.
– Croyez-vous qu’il ne faut pas une bonne raison pour partir ?
– Que notre unique raison serait vous envahir ?
– Voler votre travail ?
– Vos prestations sociales ?
– Croyez-vous que nous ne savons pas ce qu’est le danger ?
– L’effort ?
– Le renoncement ?
– Nous partons pour fuir.
– Les persécutions.
– La pauvreté.
– La torture.
– La guerre civile.
– L’injustice.
– Nous partons pour pouvoir rêver.
– Regarder de nouveau le ciel.
– Nous réclamons le droit d’utiliser les verbes au futur.
– Le droit à l’irréel, au conditionnel.
– Que l’impératif ne soit pas le seul mode de conjugaison.
– L’accusatif, le seul cas des déclinaisons.
– Nous demandons le droit à la grammaire totale.
ORATORIO CECILE WAJSBROT
LUNDI
Sons - frissons Michel redolfi
MARDI
negativland il s’agit ici de l’opus Helther stupid (c’est vraiment stupide et ça l’est, vraiment).
MERCREDI
JEUDI
17 janvier
le 17 janvier 2024, dans le cadre du collectif tumulte, il y était question de fêter l’anniversaire de l’art.
VENDREDI
Détournement.
Ici, il ne s’agit ni de détournement de mineur (de la mine compris), pas de détournement de fond (nous ne savons pas faire), de détournement d’avion (ça semble passer de mode), non juste un détournement de musiques... Plunderphonic, Christian Marclay, Clerbois et autres triturateurs de platines.
SAMEDI
Ce bruit de verre en elle d’ Albane Gellé
façon canal sud
DIMANCHE
Une bande de nuit s de Douche fraiche, émission de la nuit aléatoire et épisodique le lundi sur canal
sud
Avec beaucoup d’incompréhension , désolation voire de colère, je me demande comment des gens sains d’esprit peuvent imaginer que des personnes traversent des déserts, la mers, subissent des maltraitances en tout genre seulement motivées par les minimas sociaux que versent pour l’instant la France.
Où est le réalisme dans tout ça ?