on veut plus

mardi 7 février 2017 par bidonfumant |

Même, pour soi, soi dans la ville, on a appris le poids de cela qui ne dit pas tu ni vous ni je mais on, simplement on. On ne sait plus dire, pour soi-même y compris, autrement que on.
F. Bon – avril 1999.

La littérature et la poésie n’utilisent que très peu le on. Il y a rien de péremptoire dans cette phrase, je fais référence à ce que je lis ou ce que j’ai lu et je ne rappelle pas qu’il fut d’un usage commun.
Car le on ne prend sens que dans le contexte, tour à tour, pour soi, pour nous ou pour les autres.
Il est capable de toutes les postures et porte le discours de n’importe qui.
On est aussi l’expert de tout ce qui n‘est pas clair, on l’a dit, l’ami de la fumée, son compagnon de route.
De toute façon, ce n’est pas obligatoirement le sujet de l’émission bien que l’emploi du on surclasse aujourd’hui le je et le nous, parce que notre subjectivité n’est pas assuré et que le collectif est enfoui sous de profondes couches d’insécurité et de manque de confiance au monde.
Le monde s’anonymise dans cette langue néolibérale où il n’y a plus de vrais coupables, où l’on parle de nébuleuses qui n’ont aucun visage et où l’on entend toujours le même refrain : il n’y pas d’alternative.
On est donc devenu un je autre.
Et il faudra faire avec jusqu’à ce que les on se fédèrent et glissent gentiment vers la droite pour terminer le mot révolution.

Ce soir autour du texte onhttps://www.editions-donendia.com/ d’Hervé Federspiel, non, le texte d’hervé Federspiel on

Emballage musical ; radio aporee, morton feldman (paterns in a chromatic fields), programme (l’ enfer est tiède, une vie).




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