Lundi 30 janvier 2017 : 443 ème jours d’état d’urgence. Je n’aurai jamais cru pouvoir écrire ça. C’est un peu irréel et pourtant tellement normal....
C’est peut être ça le pire dans cette situation c’est qu’elle est supportable. Nous nous sommes progressivement habitué à la présence policière et militare, aux harcèlement judiciaire… Nous sommes passé de la dénonciation des lois sécuritaire à celle de l’Etat d’urgence avec une certaine facilité…
Alors parlons en, rendons sensible cette réalité, donnons lui du corps. C’est ce qu’on va faire avec deux extraits de conférence l’un de Karine Parrot professeur de droit nous fait un petit topo juridique de l’Etat d’urgence, l’autre de Cédric un militant assigné à résidence lors de la COP 21.
L’une et l’autre à leur manière insiste pour ne pas laisser dans l’ombre la réalité. Celle d’une justice de plus en plus au service de la police et des services de renseignement, de plus en plus dur et toujours au service de l’ordre. Et le fait que la plupart des affectés par l’Etat d’urgence sont resté isolés, silencieux…
Ces discussions ont eu lieu à Limoge le wend end du 28 et 29 janvier à l’initiative de personne se trouvant elle aussi confronté à la répression.